Living Labs : des collaborations interdisciplinaires

Mise à jour le :

Une nouvelle façon de collaborer et d'avancer sur des sujets stratégiques en termes de transitions environnementales et sociétales commence à fleurir à l'université de Bordeaux : les Living Labs. Ces laboratoires vivants - ou laboratoires réels - se concentrent sur des thématiques comme l'habitat, l'énergie, l'alimentation.. à travers l'émergence de projets interdisciplinaires.

À la fin des années 1990 et au début des années 2000, des chercheurs du Massachusetts Institute of Technology (MIT) ont commencé à explorer de nouvelles façons de collaborer entre différentes disciplines en incluant des utilisateurs finaux dans le processus de développement de nouvelles technologies, principalement dans le domaine du numérique.

Cette nouvelle façon de collaborer a pris le nom de « Living Lab ». Ce laboratoire n’est pas forcément « en dur », nous parlons plutôt d’une démarche collaborative offrant un terrain de jeu pour tester des idées dans des conditions de vie réelles, ce qui permet aux développeurs de comprendre comment leurs produits ou services sont réellement utilisés et de recueillir des commentaires utiles pour les améliorer. 

Aujourd’hui de nombreuses entreprises sont adeptes de la démarche Living Lab, permettant d’externaliser l’expertise usager (ou consommateur) dans le cadre de processus de R&D, visant la production de biens et services ayant vocation à s’inscrire sur le marché. Cependant, cette approche diffère de celle proposée à l’université de Bordeaux.

L’approche utilisée par l’université de Bordeaux

L’ambition de l'université de Bordeaux à travers cette méthodologie est de transformer l'université en un laboratoire ouvert dans la ville pour résoudre ensemble des problèmes de transitions. Les Living Labs se concentrent sur la résolution locale d'un problème mondial lié aux transitions, en mettant l'accent sur l'innovation, la méthodologie expérimentale, la recherche interdisciplinaire et l'engagement communautaire autour d'une question commune.

Cela se traduit par la création d’un cadre de collaboration entre des acteurs qui ne sont pas habitués à travailler ensemble sur des sujets sociétaux (chercheurs, étudiants, entreprises, usagers, etc.) ; mais également l’utilisation du campus comme un « terrain d’expérimentation » à travers ses bâtiments, espaces verts, population d’usagers, etc.

Il ne s’agit pas forcément de développer des biens et services pour le marché économique, mais de trouver des solutions à des grands problèmes sociétaux tel que le logement de demain, la transition énergétique, l’alimentation durable, la mobilité etc.

Le Living Lab énergie

Parmi les living labs lancés, le Living Lab énergie, porté par la Direction de l’immobilier, doit lui permettre d’élargir ses moyens et ses méthodes d’actions pour apporter des solutions aux défis de transition énergétique et environnemental des bâtiments du campus.

Concrètement, le Living Lab énergie offre un cadre d’expérimentation* aux équipes de recherche intéressées, visant à tester des projets pluridisciplinaires liés à l’énergie sur le terrain. L’objectif est de développer des solutions répondant aux objectifs du pôle (consommer moins / consommer mieux), et qu’une fois testées, elles puissent être duplicables à plus grande échelle.

Le premier projet lancé au sein du Living Lab est le projet de recherche SMARTEES-U : suivre, maîtriser, agir, réduire pour la transition énergétique et environnementale des sites universitaires de Nouvelle-Aquitaine.
Un des principaux objectifs de ce projet est développer, en collaboration avec la Direction de l’immobilier, des services d’efficacité énergétique pour améliorer le suivi de la performance et identifier des gisements d’économie d’énergie d’un périmètre de 5 bâtiments du campus de Peixotto (A10, A11, A12, A22 et A29).

D’autres projets sont en cours d’incubation, incluant une expérimentation avec les sciences humaines et sociales afin de tester différentes communications liées à la sobriété énergétique auprès des personnels de l’université, pour en évaluer l’impact et identifier quels outils sont les plus adaptés selon les publics (valorisation du concours CUBE, levier comportements et usages). Les perspectives discutées porteront également sur les « territoires d’énergies », et comment la recherche pourra accompagner l’université sur le déploiement du photovoltaïque et son besoin de stockage, ou encore les perspectives grâce au RCU avec une smart-grid.

*Cadre de collaboration/expérimentation : principes qui guident la façon dont les projets peuvent être réalisés sur le campus (les idées émergent de problématiques concrètes, ACT donne accès à des moyens humains et financiers selon certains critères, l’organisation interne permet de fluidifier les questions techniques avec les services métiers, permet de trouver de nouveaux partenaires, etc.) afin de favoriser une collaboration efficace.

Synthèse Living Lab énergie

Dernière mise à jour :

Télécharger

Méthodologie 

  • Identification des communautés, sourcing des projets, cadrage périmètre :
    • Recherche : pour des projets de recherche ou une expertise  
    • Formation : à travers des stages, projets tuteurés, mission doctorant…
    • Partenaires : qui pourrait avoir la même problématique que nous ou alors une solution à proposer et à tester à l’échelle campus 
  • Cadrage interne de la gouvernance du Living Lab (feuille de route, organisation entre les services métiers et l’expertise scientifique)
  • Mobilisation de la communauté Recherche 
  • Atelier lors des Rencontres des Transitions
  • Recherche de partenaires, projets et besoin de communiquer 
  • Premières évaluations des expérimentations