S'engager pour les Transitions environnementales et sociétales

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Aurélie Bugeau est professeure à l’université de Bordeaux et chercheuse au Laboratoire bordelais de recherche en informatique. Sofiane Jean Kissar est chef de service de la gestion des personnels BIATSS et étudiants contractuels à la Direction des ressources humaines. Tous deux se sont engagés avec conviction dans le réseau des référents Transitions de l’université de Bordeaux.

Photo : Aurélie Bugeau et Sofiane Kissar, tous deux engagés pour les transitions © université de Bordeaux
Aurélie Bugeau et Sofiane Kissar, tous deux engagés pour les transitions © université de Bordeaux

Aurélie Bugeau

En quoi consiste votre métier ?

Je suis enseignante et chercheuse en informatique, spécialisée dans le traitement de l’image, en poste à l’université de Bordeaux et au LaBRI depuis 2010. 
Mes activités de recherche portent d’une part sur le traitement de données et l’apprentissage automatique, avec comme principale application la restauration d’images et de vidéos d’archives. En particulier, je développe de nouvelles méthodes interactives en collaboration avec des conservateurs d'œuvres d'art et des documentalistes. 

D’autre part, je m’intéresse depuis peu au domaine de la modélisation de l'impact environnemental des usages du numérique et notamment de l’intelligence artificielle. Plus précisément, l'objectif de mes recherches est de fournir des outils de mesures d’impact et d’aide à la prise de décision en matière de transition environnementale.
Je suis également enseignante en informatique et interviens aux niveaux licence, master et doctorat. 
J’aime transmettre des connaissances et continuer d’apprendre tous les jours. Ce métier me donne cette liberté. 

Comment vous engagez vous en faveur des transitions environnementales et sociétales ? Au niveau professionnel ? Et dans votre vie courante ? 

Cela fait des années que je m’intéresse à l’environnement et aux impacts du changement climatique sur nos modes de vie. Personnellement je consomme autant que possible bio, applique le zéro déchet, ne prends plus l’avion…

Professionnellement je suis cohérente avec cette vison. Je me suis engagée dans le réseau thématique Ecoinfo du CNRS « pour une informatique responsable »  dans le but de comprendre, réduire et informer des impacts environnementaux du numérique et plus récemment dans le réseau national Labos 1point5 pour participer à réduire l’impact de l’enseignement et de la recherche en général.

Par ailleurs, nous avons mis au point avec des collègues une unité d’enseignement en licence 3 qui s’intitule «Sensibilisation à l’écologie et à l’impact du numérique». Nous y présentons le contexte environnemental et expliquons pourquoi le numérique est impactant puis comment diminuer cet impact. Il est indispensable aujourd’hui que les futurs informaticiens et informaticiennes aient conscience de tout cela.

Pourquoi vous être engagée au sein des référents Transitions ? Comment envisagez-vous votre rôle ?

Mon engagement au sein de ce réseau au sein de l’université de Bordeaux est tout naturel. L’établissement commence à mettre en place une politique en faveur des transitions environnementales et sociétales. Les actions ne sont pas encore visibles, mais il y a de nombreux groupes de travail et des personnes réellement engagées avec qui j’ai l’occasion d’échanger régulièrement.

Mon rôle en tant que référente est d’être un relai d’information au sein de mon unité de formation et laboratoire. De m’assurer que les mesures sont mises en place, par exemples au niveau des achats, des consommations, des voyages, de la parité, etc.
A titre personnel, s’engager est aussi un moyen de lutter contre l’éco anxiété. Il n’y a qu’en agissant que l’on change les choses. C’est indispensable. Nous avons de la chance à l’université de Bordeaux d’avoir des initiatives qui démarrent. C’est très enrichissant. A l’avenir, nous allons devoir nous poser la question des recherches à privilégier pour progresser dans cette voie. 

Sofiane Jean Kissar

En quoi consiste votre métier ? 

Après une expérience dans les métiers de la mode, j’ai intégré l’université de Bordeaux en 2021 à la suite de ma formation à l ’Institut régional d'administration de Bastia.

En tant que chef de service, je coordonne la gestion individuelle (suivi administratif, de carrière et de paie) des personnels BIATSS et des étudiants contractuels - comme les tuteurs ou les ambassadeurs des transitions.

J’encadre actuellement une équipe de 7 gestionnaires, qui assurent le suivi de carrière des agents.

Comment vous engagez-vous en faveur des transitions environnementales et sociétales ? Au niveau professionnel ? Et dans votre vie courante ? 

La Direction des ressources humaines est engagée sur le volet sociétal depuis plusieurs années. Cet aspect-là de mon travail me passionne. Mon cheval de bataille est l’emploi étudiant : accompagner professionnellement et socialement les étudiants contractuels, qui sont trop souvent précaires. Je souhaite rendre la gestion plus efficace, ce qui implique de moderniser nos méthodes pour devenir plus efficients.

Ma petite particularité en tant que manager est de faire passer les entretiens professionnels de mon équipe en marchant. Mon objectif est double : bien-être au travail et sensibilisation à l’environnement proche, un environnement de travail qui devient environnement «nature». Je fais découvrir des lieux de biodiversité où mes collègues ne sont jamais allés : au jardin botanique du parc Peixotto, au jardin partagé La Fourmilière - où je fais pousser quelques légumes - au bois du Haut-Carré ou sur le parcours 3B... Et bien sûr je milite pour les mobilités douces pour venir au travail !

Je mange bio et local, peu de viande. Je n’utilise jamais ma voiture et me déplace à vélo ou en train pour les longs trajets. J’ai été dans la mode engagée mais j’ai pris mes distances car je me méfie du greenwashing. Je fais attention à ce que je consomme, et désormais je n’achète uniquement si j’en ai réellement le besoin.
 

Pourquoi vous être engagé au sein des référents Transitions ? Comment envisagez-vous votre rôle ?

Il me tient à cœur de trouver du sens dans mon expérience professionnelle, j’avais envie d’insuffler un engagement conscient, que mon travail quotidien soit impacté par mon engagement personnel. Mon intérêt de base étant davantage porté sur l’écologie - j’ai grandi avec ces valeurs - le volet sociétal m’intéresse énormément.

Mon souhait était aussi de pouvoir rencontrer et échanger avec des collègues que je n’aurai pas forcément pu croiser - les personnels des laboratoires de recherche, ou des autres services administratifs de mon campus. Ce rôle de référent me donne aussi une légitimité pour asseoir et porter mon discours.

Devenez vous aussi référente ou référent des Transitions

camille.tichane%40u-bordeaux.fr


Vous aussi, vous pouvez agir en faveur des transitions environnementales et sociétales :

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