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Mise à jour le : 24/06/2024
Jennifer Borde est ingénieure de projets « carrières internationales » au sein de la Direction des relations internationales de l’université de Bordeaux. Une expertise pointue au service de tous les enseignants-chercheurs et les jeunes chercheurs qui ambitionnent de développer leur carrière à l’international.
« Je travaille avec bienveillance mais aussi avec exigence. J’écoute, je pose des questions. J’identifie les besoins, les problématiques, je creuse… je m’adapte à chacun et aide tous ceux qui le souhaitent à atteindre leurs objectifs », raconte Jennifer Borde en souriant. Derrière son bureau, la jeune femme épluche minutieusement et sans relâche chaque dossier, chaque candidature, chaque projet. Du début à la fin du processus, elle accompagne les chercheurs qui sollicitent son expertise en ingénierie de projets pour les aider à postuler aux programmes individuels d’excellence, à monter des projets compétitifs de mobilité, mais aussi à obtenir les financements visant à développer des expériences, des réseaux et des coopérations internationales…
Effectuer une mobilité à l’étranger, monter un projet européen sont souvent des passages obligés pour les chercheurs qui ont envie de booster leur carrière. Obtenir des financements compétitifs est un processus long et complexe que Jennifer Borde connait par cœur. Depuis 2009, elle conseille, accompagne, soutient, encourage, valorise, supervise une cinquantaine de chercheurs par an - quel que soit leur domaine de recherche - dans leurs démarches de montage de projets internationaux.
Des dispositifs individuels et très concurrentiels, à l’instar de l’Institut Universitaire de France, des bourses postdoctorales Marie Sklodowska-Curie ou encore Fulbright dont Jenifer Borde maîtrise tous les rouages. « Mon métier consiste à guider les chercheurs vers leurs objectifs, à les accompagner individuellement dans le développement de leurs talents. Je ne fais que du sur-mesure. Je les aide à identifier et à mûrir leurs projets. Je plante des graines ! Nous travaillons ensemble plusieurs mois d’affilée », précise-t-elle. Une vraie relation de confiance se noue, une condition indispensable pour la réussite de l’opération.
Originaire du Lot-et-Garonne, Jennifer Borde a toujours aimé « aller voir ailleurs ». Après ses études de biochimie à l’université de Bordeaux, elle passe plusieurs mois à Londres avant de faire un master en communication scientifique à Bordeaux Montaigne. La jeune femme enchaîne ensuite les postes de chargée de communication scientifique pour le CNRS à Pékin puis responsable de la communication de l’Institut de Recherche pour le Développement (IRD) en Thaïlande, à Bangkok. « En rentrant d’Asie en 2009, j’ai postulé à l’université de Bordeaux (Bordeaux Segalen) pour une mission de 9 mois au sein de la direction des relations internationales, je ne suis jamais repartie », plaisante-t-elle.
À l’époque, elle apprend « sur le tas » l’ingénierie et le montage de projets européens et internationaux dans le domaine de la recherche mais aussi de la formation. « Je suis à l’interface, il y a une synergie de compétences dans mon parcours qui me permet de travailler sur des gros projets, mais également d’accompagner des carrières individuellement. L’individu est aujourd’hui au cœur de mon métier », explique-t-elle, convaincue.
En fonction des profils, elle adapte sa stratégie : « certains chercheurs savent très bien faire, je les aide à devenir parfaits, d’autres ont besoin d’être coachés plus en profondeur ; plus ils sont impliqués et motivés, plus le travail est facile malgré une exigence extrême et un haut niveau de compétition. Chaque virgule a son importance dans ce type de dossiers. Ceux qui s’engagent dans ce travail et vont au bout du dépôt sont alors prêts pour tout programme compétitif », précise Jennifer Borde. Planifier, rétroplanifier, calculer, anticiper, organiser, cadrer, superviser, relire, corriger, encourager, conseiller, écouter…. Un quotidien qui lui convient parfaitement. « C’est un travail de l’ombre. J’aime être derrière le rideau. Je suis disponible, curieuse et très organisée, qualités indispensables pour ce type de mission. L’environnement scientifique et le niveau d’excellence de l’université de Bordeaux sont remarquables et très stimulants. »
Si Jennifer Borde voyage moins à présent, elle est passionnée de photographie et d’œnologie. À ce titre, elle fait partie du réseau Oenoviti International (coordonné par l’ISVV) au sein duquel elle est membre invitée du comité exécutif et leader du groupe de travail "Talents And Careers: Young Researchers". La recherche et l’international ne sont donc jamais bien loin…