«J’ai le service public chevillé au corps»

Ayant une appétence particulière pour les langues, il part une année en Erasmus et valide sa maîtrise de Droit européen et comparé à l’université de Nottingham. « Ce n’est pas mon année la plus studieuse, mais la plus formatrice ! J’ai sacrément progressé en anglais, surtout auprès des natifs » confie-t-il. À son retour en France, il poursuit en DEA de Droit communautaire européen et se spécialise dans la branche dite « matérielle » (étude de la concurrence, des marchés, ndlr). Encore indécis sur la carrière à embrasser, c’est au cours de l’organisation d’un colloque de gestion de l’IRGO qu’il envisage d’intégrer le nouveau master de Management financier de l’université Bordeaux IV. Pendant son stage en tant que rédacteur junior, une carrière dans le secteur bancaire se profile. Mais il la décline. La vente de produits financiers ne l’intéresse pas.

Non à la banque… Oui à l’université !

Il envisage plutôt une carrière administrative, dans ce monde universitaire qu’il connaît bien puisque sa maman y a également longuement travaillé. Et c’est en 2005 qu’il décroche le poste d’ingénieur de valorisation de la recherche au Centre de recherche et de documentation européennes et internationales (CRDEI). Pendant deux ans, il accompagne les enseignants-chercheurs dans leurs demandes de financement, s’initie à la gestion financière et administrative… Il obtient le concours de chargé de valorisation - un poste basé à Agen, où il monte des dossiers de financements dans le cadre du programme Leonardo. Son premier enfant naît en 2009. Lassé des allers-retours journaliers pour retrouver sa famille, il demande une disponibilité et intègre la Direction de la recherche en tant que chargé des affaires scientifiques en 2010 (université Bordeaux IV). En plus des appels à projets, il supervise les dossiers abordés en conseil scientifique, et ce jusqu’à la fusion des universités en 2014.

Au sein de l’université de Bordeaux, Thomas Bertin devient responsable administratif et financier (RAF) du Département Sciences humaines et sociales (SHS), jusqu’en 2019. « En trois ans et demi, en prévision de la réorganisation de la recherche, nous avons œuvré pour une dé-précarisation des contrats au sein du Département. C’est une époque que j’ai beaucoup appréciée, même si c'est là que je suis tombé malade » confie-t-il. « J’ai un grand respect professionnel et même amical pour les collègues qui ont tenu la barre pendant mon absence ».

Des sciences humaines et sociales aux sciences et technologies

En 2019, il poursuit la prise en charge des composantes de recherche SHS jusqu’en 2021, où il demande une mobilité pour le même poste sur le secteur des sciences et technologies. Il est désormais rattaché au Service d'appui au pilotage des départements de Direction de la recherche et de la valorisation (DRV).

« Il existe une belle solidarité au sein de la DRV. Les personnes avec qui je travaille sont attachées au service public et nous créons les interactions adéquates pour faire avancer tous les dossiers » poursuit-il. Il travaille aujourd’hui en étroite collaboration avec les chargés et chargées d’animation - son premier poste, il y a près de 20 ans. Ses missions quotidiennes sont d’accompagner les départements et les laboratoires dans leur vie quotidienne, que ce soit pour le budget, les appels à projets, l’organisation d’évènements scientifiques… et de les aider à se projeter dans le futur. Tout cela en lien avec plusieurs services administratifs, comme la Direction des ressources humaines, la Direction des finances, la Direction des Affaires juridiques…

Thomas Bertin pilote également 3 grands programmes de recherche (GPR) et 4 Réseaux de recherche impulsion (RRI). « L’évaluation aux 4 ans approche, nous sommes à pied d’œuvre pour obtenir le renouvellement en 2025. Bref, je n’ai pas de quoi m’ennuyer, mais ma plus grande satisfaction est de voir les projets se concrétiser et se pérenniser. »