«Donner envie aux étudiants de prendre soin de leur santé»

« Nous avons travaillé sur des questions types qui les aident à s’exprimer. Cet entretien permet de faire émerger leurs problématiques principales en fonction desquelles nous les orientons vers des médecins ou des psychologues, à l’ESE ou à l’extérieur. Je leur demande d’identifier les objectifs les plus importants pour eux (améliorer la connaissance de soi, retrouver le sommeil, équilibrer son alimentation etc…) et leur propose des idées et ou des exercices concrets afin de les atteindre » explique Edwige Jarnac.

Si les filles sont plus nombreuses à se présenter en consultation, elle constate qu’en règle générale les étudiants sont demandeurs et réceptifs. « C’est une population qui apprend vite et sait se saisir des outils proposés.  Ils sont très vite très mal mais avec de l’aide, ils sont capables de remonter la pente tout aussi rapidement. Je suis parfois face à des situations d’urgence mais la majorité des motifs de consultation reste les troubles anxio-dépressifs » précise l’infirmière.

Face à ce constat, Edwige Jarnac a souhaité devenir formatrice « Premiers secours en santé mentale » (PSSM) dès 2019. Cette formation généraliste de sensibilisation et d’assistance en santé mentale à destination des étudiants connait en effet un grand succès. Ces « secouristes » sont capables de mieux repérer les troubles en santé mentale chez leurs pairs, d’adopter un comportement adapté, d’informer sur les ressources disponibles, d’encourager à aller vers les professionnels adéquats et, en cas de crise, d’agir pour relayer au bon service. 

Avec sa casquette de formatrice PSSM, Edwige Jarnac encadre deux jours par mois un groupe de 16 étudiants, tous horizons confondus. Un exercice dans lequel elle est très à l’aise et se sent utile.  « Ce positionnement pédagogique me permet d’aborder les étudiants d’une façon différente et m’apporte beaucoup personnellement. Etre dans la générosité et l’entraide, c’est totalement en accord avec mes valeurs » déclare-t-elle.
D’après une enquête, suite à cette formation ces étudiants secouristes ont pu aider en moyenne entre une à cinq personne de leur entourage. Un retour ultra positif.