Collections d’anthropologie biologique

La constitution des collections d'anthropologie a débuté à l’université de Bordeaux avec la création, au début des années 1970, du laboratoire d’anthropologie par le Dr Raymond Riquet (1914-1983). Aux séries ostéologiques humaines rassemblées a suivi, dès les années 1980, la création d'une collection de moulages d'Hominines fossiles (dans la classification taxonomique, sous-tribu regroupant les genres Homo, Australopithecus et Paranthropus) et d’os humains de comparaison.

La création en 1994 d'une ostéothèque, en partenariat avec la DRAC Nouvelle-Aquitaine et la Ville de Pessac, a permis au laboratoire de disposer de locaux spacieux voués uniquement à la gestion de nombreuses séries ostéologiques humaines issues de fouilles archéologiques.

Le centre anthropologique de Pessac est une structure unique en France qui constitue un précieux outil de travail regroupant plus de 300 séries ostéo-archéologiques d'origines variées, des temps les plus anciens aux périodes modernes, provenant de France et de l'étranger. 

Il offre des espaces dédiés à la conservation et à l'étude permettant ainsi aux chercheurs et aux étudiants d'étudier sur place les vestiges squelettiques.

C'est une structure fédératrice où se retrouvent les quatre axes de recherche développés par les chercheurs et chercheuses du Laboratoire, De la Préhistoire à l'Actuel : Culture, Environnement, et Anthropologie (PACEA)

• restituer les pratiques funéraires,

• documenter les variations génétiques et morphologiques, les dynamiques de peuplements et de migrations,

• développer de nouvelles méthodes.

Elle est ouverte à toute la communauté scientifique, notamment aux chercheurs et étudiants étrangers à l’unité de recherche qui viennent y chercher des références alimentant leur recherche.

La réglementation internationale et l'extrême fragilité de certains vestiges humains originaux, ont conduit la communauté scientifique à acheter ou échanger des moulages avec des instituts de recherche et avec des musées en France ou à l'étranger.

Posséder de telles copies en un seul et même lieu offre un double intérêt : une consultation et des comparaisons facilitées, ainsi qu'un accès à des moulages dont les originaux s'avèrent inaccessibles par ailleurs pour différentes raisons (éloignement, pièces aujourd'hui disparues ou détruites).

Véritable patrimoine scientifique à part entière, ce matériel fossile permet de mener des travaux de recherche spécifiques dans le domaine de l'anthropologie-biologique, tout en constituant un précieux matériel pédagogique pour les enseignements.

Une collection de moulages des premières sépultures complète la précédente. Documents iconographiques uniques, elles témoignent des premiers gestes funéraires.

En parallèle, environ 3000 restes osseux humains complètent ce patrimoine. Le laboratoire PACEA dispose ainsi d’ossements humains adultes et non adultes dont certains présentent des lésions pathologiques et/ou comportent des variations anatomiques ainsi que des atteintes d’ordre taphonomique (ex. : traces d’imprégnation métallique ou d’empreintes de radicelles).

Les étudiants en Licence et en Master Archéologie, Science pour l’Archéologie se forment ainsi à l’anatomie humaine. Les vestiges osseux servent également la recherche comme matériel de comparaison ou bien lors de développements méthodologiques.