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Visiting Scholars : «Gagner en efficacité intellectuelle»

Mise à jour le :

Helen-Maria Vasiliadis est professeure à la Faculté de médecine et des sciences de la santé de l’Université de Sherbrooke. Elle est épidémiologiste et ses recherches portent sur les déterminants de la santé mentale et les services de santé mentale. Elle a effectué une mobilité de deux mois au Centre de recherche sur la santé des populations de Bordeaux (BPH) au sein de l’équipe ACTIVE, sous la direction de Hélène Amieva.

Photo : Helen-Maria Vasiliadis © University of Sherbrooke
Helen-Maria Vasiliadis © University of Sherbrooke

En quoi consiste votre métier ?

J’étudie les informations en lien avec la santé, l’accès aux soins et l’utilisation des services de santé mentale auprès des populations ciblées, dans le but de mieux comprendre leurs besoins en soins de santé dans le but d’améliorer l’accès. Il y a toujours des enjeux financiers dans un système de santé. Nous essayons donc d’informer, par le biais de nos résultats de recherche, les politiques de santé afin d’avoir un système de santé le plus équitable, viable et efficient possible - surtout dans le contexte de vieillissement démographique actuel. Mes recherches sont axées sur les troubles mentaux communs tels que par exemple la dépression et l’anxiété. 

Quels étaient les principaux objectifs de votre mobilité ?

Nous cherchons à documenter les tendances et l’évolution des épisodes dépressifs, tentatives de suicide rapportées, pensées suicidaires, recours aux soins de santé mentale… chez les 18-75 ans entre 2000 et 2021. Nous étudions la présence de différences au niveau du sexe, du statut socio-économique et d’autres facteurs. Nous avons aussi focalisé notre recherche sur la population des personnes âgées de 65 ans et plus, afin de mieux comprendre la population des âgés.

Est-ce que vous avez déjà travaillé sur la comparaison des systèmes de santés entre les pays ?

J’ai déjà publié des articles qui comparaient l’utilisation des services de santé, les besoins et les inégalités entre le Canada et différents pays. Ce genre d’études nécessite la disponibilité des données d’enquêtes populationnelles mesurées avec des méthodes semblables. 

Comment s’est déroulée votre mobilité et que vous a-t-elle apportée ? 

Très bien ! J’ai pu échanger avec plusieurs collègues du BPH, leur présenter mes travaux lors des séminaires, apprendre sur leurs recherches. Nous avons effectué des analyses en lien avec nos objectifs de recherche, soumis des résumés à deux conférences, préparé un plan d’action pour la suite des travaux et nous sommes en train de travailler sur des publications communes qui seront finalisées après mon retour au Canada. Je serai ravie d’accueillir des étudiants au doctorat et des post-doctorants en stage à l’Université de Sherbrooke. 

La mobilité est importante à chaque étape de carrière d’un chercheur.

Quand nous sommes réunis autour d’une table, les échanges et plans de recherche deviennent plus concrets. Nous gagnons en efficacité intellectuelle. Cela nous permet d’adopter une approche plus pluridisciplinaire, de prendre du recul. C’est une des opportunités qu’il ne faut pas manquer, surtout dans une ville comme Bordeaux !