Une opportunité de coopération internationale

Pourriez-vous parler plus en détail de votre travail à l’université ?

Je suis spécialisée sur l’étude de la branche des mathématiques appelée systèmes dynamiques holomorphes. Mon travail consiste à développer des outils théoriques permettant de mieux les connaître et ainsi décrire leur comportement. Mon thème de recherche se situe au sein de la recherche fondamentale, qui se définit par la démarche de produire des connaissances sans tenir compte d’éventuelles considérations pratiques ou des potentielles applications matérielles. C’est un enjeu auquel je suis particulièrement attachée, car d’après moi, cette approche est essentielle pour pouvoir faire progresser la connaissance. Pour autant, cela ne veut pas dire qu’aucune application matérielle n’en découle ! Les équipes de sciences appliquées peuvent se saisir ou non de ces outils mathématiques.

Vous êtes très impliquée dans le fonctionnement de l’université et de votre laboratoire depuis votre arrivée à l’université de Bordeaux en 2021. Que pouvez-vous en dire ?

Mon statut de membre junior de l’Institut universitaire de France (IUF), qui me dispense des deux tiers de mon temps d’enseignement, me permet de me concentrer sur ma recherche en mathématiques et de m’engager dans plusieurs instances de l’université. Je suis ainsi investie de trois mandatures, en tant que membre élue du conseil de l’Unité de formation mathématiques et interactions, du conseil du Collège sciences et technologies et du conseil de laboratoire de l’IMB. De plus, je suis membre d’une commission consultative et de la mission parité de l’IMB. Ces différents rôles me permettent de pleinement m’impliquer dans le fonctionnement et dans l’évolution du laboratoire ainsi que de l’université. Ce cumul, induit par la forte disparité de genre au sein de mon environnement de recherche, mène souvent à une sur-sollicitation. Mais je suis heureuse de me joindre aux efforts de l’université.

Le programme Partenariats Hubert Curien (PHC), qui a pour objectif de développer les échanges scientifiques internationaux, vient de vous attribuer une bourse. Que va permettre ce financement ?

Ces événements sont des moments d’échange de connaissances extrêmement bénéfiques en recherche fondamentale. La période de distanciel imposée durant la pandémie de Covid-19 nous a permis d’appréhender la nécessité de se rencontrer et de travailler en présentiel, avec une alternance de phases de réflexion. C’est donc avec enthousiasme que nous sommes en train de mettre en place les événements permis par ce programme.