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Mise à jour le : 27/03/2023
La nouvelle bibliothèque universitaire droit lettres (BUDL) ouvrira en septembre 2023 sur le campus Montesquieu à Pessac après trois ans de travaux. Commun à l’université de Bordeaux et à l’université Bordeaux Montaigne, ce lieu de travail et de vie emblématique pour la communauté étudiante a fait peau neuve.
Le point avec Caroline Lafon, directrice de la Documentation à l’université de Bordeaux et Elena Manach en charge de ce projet de rénovation pour les bibliothèques de l’université de Bordeaux.
Démarré il y a trois ans, juste avant la crise sanitaire grâce à l’Opération Campus, le projet d’extension et de rénovation de la bibliothèque universitaire (BU) du campus de Pessac associe les directions des services documentaires des deux universités bordelaises, dans l’objectif d’offrir un service de qualité et de répondre aux enjeux actuels d’accès aux savoirs en appui à la formation et à la recherche.
Le campus de Pessac est le plus fréquenté de tous les campus bordelais avec près de 33 000 étudiants et étudiantes inscrits (15 000 pour l’université de Bordeaux et 18 000 pour l’université Bordeaux Montaigne). Or, la bibliothèque existante ne comptait que 1100 places. Objectif ? Construire une extension de 1500m² permettant d’augmenter les capacités d’accueil et aboutir à une redistribution fonctionnelle des espaces pour plus de confort et de modernité.
Composé d’une tour et d’une barre de lecture, le bâtiment originel imaginé par l’architecte Louis Sainsaulieu date de 1968. En 2000, il est augmenté au rez-de-chaussée, de 2 salles de lecture.
Aujourd’hui, la construction d’une nouvelle extension appelée Atrium permet d’accueillir 250 places de travail supplémentaires ainsi que des espaces de formation, d’information et de convivialité.
« Combler l’important déficit en nombre de places de travail répond à un vrai besoin. Les étudiants et étudiantes en droit, en sciences économiques ou en lettres passent en général beaucoup de temps en bibliothèque. C’est pourquoi les attentes vont vers plus de bien être dans des espaces conçus pour des usages différenciés. Les jours et les horaires d’ouverture seront également élargis pour permettre une fréquentation plus longue » explique Caroline Lafon, directrice de la Documentation de l’université de Bordeaux.
Ainsi l’aménagement du bâtiment a été entièrement repensé : 40 salles de travail ont été créées (individuelles ou pour des groupes de 4, 6 ou 10 places) de même que 4 salles dédiées aux formations à la recherche documentaire. Les espaces de stockage pour la conservation des collections imprimées sont également plus vastes.
Au sein de la partie consacrée au droit, à la science politique, à l’économie située au rez-de-chaussée du bâtiment, un espace pluridisciplinaire de consultation libre sera accessible à tous. « Dans une optique d’ouverture sur la société et d’inclusion, nous avons voulu cet espace dédié à tout type de publics en quête d’information (lycéens, salariés, citoyens).
2000 ouvrages couramment utilisés y seront disponibles, du droit aux sciences sociales en passant par l’orientation post bac, l’insertion ou la reconversion professionnelle, aux annales de préparation aux divers examens, au développement personnel... « Avec 120 places de travail disponibles et un coin détente en proximité, nous espérons y accueillir un large public » précise Elena Manach.
La partie du bâtiment consacrée aux lettres (Université Bordeaux Montaigne) est situé à l’étage.
Au sein de ce bâtiment rénové, nous avons souhaité qu’il y ait un espace pour chaque envie en fonction des besoins et du moment de la journée. Les étudiants et étudiantes y circulent librement et puisent dans des disciplines qui s’entrecroisent.
Les travaux avancent rapidement. L’ouverture est prévue à la rentrée de septembre 2023. « Le calendrier de chantier a été respecté malgré la crise sanitaire » se félicite Elena Manach. A partir d’aujourd’hui et jusqu’à fin août, nous allons commencer à transférer et réimplanter le mobilier et les collections ; cela représente pour la BU Droit, science politique et économie 80 000 ouvrages hors fonds anciens » précise-t-elle ; les fonds anciens (ouvrages datés entre 1460-1860 ndlr) sont peu à peu regroupés et stockés dans des réserves spéciales conditionnées à cet effet. L’atelier de reliure et de numérisation, lui aussi modernisé, contribue à la réinstallation de ces collections et accentuera la politique de valorisation du patrimoine écrit des deux universités.
Les documents patrimoniaux n’en seront que plus accessibles. « Nous sommes impatients et enthousiastes à l’idée de l’ouverture prochaine. L’engagement des acteurs impliqués (bibliothécaires mais aussi équipes du pôle Patrimoine et environnement, de l’Opération campus, de la SRIA, de la Direction des systèmes d’information) dans ce projet est remarquable. Nous portons cet objectif ensemble et avec l’université Bordeaux Montaigne depuis des années.
Une équipe mixte d’une soixantaine de personnes des deux services documentaires vont travailler sur ce site. Chacun aura à cœur de renseigner et d’accompagner tous les étudiants quelle que soit leur discipline » déclare Caroline Lafon.
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Suite à la crise sanitaire et presque au terme de sept années de travaux sur tous les campus, l’offre documentaire de l’université de Bordeaux se redessine progressivement. Il a fallu réfléchir autrement, rebondir et proposer de nouvelles modalités. L’explosion des consultations à distance et le déploiement d’un service de renseignement en ligne (BUTchat) vont de pair avec le développement d’un service de clique et collecte qui connait un grand succès et va s’étendre progressivement.
« Malgré la crise, la BU n’a pas disparu du paysage, bien au contraire. Elle reste une balise, un repère au sein de la vie du campus. Elle permet les rencontres, c’est un tiers lieu par excellence, un endroit où se croisent la science et la société. Dans cet espace très accessible, les bibliothécaires contribuent activement à garantir l’information et la formation de l’esprit critique, élément moteur de toute démarche d’apprentissage et de recherche » insiste Caroline Lafon.
L’autre projet majeur de la direction de la documentation est l’ouverture prochaine du pôle de vie Marne au sein duquel un espace de 1500 m² avec des salles de co working, de consultation et d’étude sera dédié à la « médiation documentaire numérique ». Ici, point de rayonnages d’ouvrages ni de magasins de stockage. Tout se réserve en ligne et est acheminé à la demande. Comme l’explique Caroline Lafon « le livre va vers celui qui en a besoin et l’accent est mis en parallèle sur l’appropriation d’outils et de ressources documentaires numériques ! »
Les étudiants, lycéens ou citoyens vivant en centre-ville pourront s’y rendre facilement pour travailler. « Grâce aux horaires élargis, nous espérons également accueillir des personnes en réorientation, reprise d’études ou en formation professionnelle » précise la directrice de la Documentation.
12 000 m²
dont 1 500 m² d’extension
1 810
places assises
40
salles de travail en groupe soit 150 places
10
salles de travail individuelles
3 000
visiteurs par jour environ