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Mise à jour le : 21/10/2024
L'Institut universitaire de France (IUF) a récompensé ce vendredi 18 octobre à Paris, lors de la cérémonie d'installation, les enseignantes-chercheuses de l'université de Bordeaux Hélène Amieva et Corine Mathonière ainsi que leurs collègues masculins Tanguy Bernard, Pierre Escudé, Marius Tucsnak et Ali Zolghadri en les nommant membres seniors pour cinq ans.
Créé en 1991, l’Institut universitaire de France (IUF) a pour objectif de donner « l’oxygène » cognitif aux enseignantes-chercheuses et enseignants-chercheurs qu’il récompense pour leur créativité, leur rigueur scientifique et leur prise de risque interdisciplinaire.
Nommés pour une durée de cinq ans, les scientifiques lauréats sont sélectionnés par un jury international et bénéficient d’une décharge d’enseignement à hauteur de deux tiers de leur charge d’enseignement, d’une prime et d’une dotation budgétaire.
La mission de l’IUF est de favoriser le développement de la recherche de haut niveau dans les universités et de renforcer l’interdisciplinarité, en poursuivant trois objectifs :
Par arrêté de la ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche en date du 22 mai 2024, sont nommés membres seniors de l’Institut universitaire de France à compter du 1er octobre 2024, pour une durée de cinq ans au titre de la chaire fondamentale :
Hélène Amieva est professeure en psychogérontologie à l'université de Bordeaux, rattachée au centre de recherche Bordeaux Population Health (BPH – unité Inserm et université de Bordeaux). D’abord en tant que chargée de recherches CNRS, puis professeure des universités, elle développe des recherches cherchant à comprendre les trajectoires de vieillissement cognitif. Ces dernières années, elle s’est plus particulièrement intéressée aux stratégies et dispositifs innovants permettant d’atténuer le déclin cognitif dans les maladies neurodégénératives. Au plan de l’enseignement, elle est co-responsable du parcours de psychogérontologie et santé publique du Master de psychologie. Depuis 2011, elle assure les fonctions de secrétaire de la Société de Neuropsychologie de Langue Française.
Améliorer l’accompagnement des personnes souffrant de maladies neurodégénératives est un défi majeur pour la plupart des pays dans le monde. A l’aune des limites des établissements d’hébergement actuels de plus en plus patentes, de nouveaux modèles doivent être expérimentés. Dans ce contexte, un dispositif innovant a vu le jour dans les Landes : un Village Alzheimer. Bien qu'il existe quelques autres villages de ce type dans le monde, ce village est le seul à être adossé à une étude prospective dans laquelle villageois, aidants et professionnels sont impliqués. Son projet IUF vise à promouvoir cette recherche, et au-delà de de l’expérience française, expérimenter d’autres dispositifs innovants partageant cette conception de l’accompagnement, implémentés dans différents pays dans le monde, en considérant les potentielles retombées aux plans clinique, médico-économique et sociétal.
Certains projets, en particulier lorsqu’ils ont vocation à se déployer au niveau international, nécessitent un engagement plus soutenu difficilement compatible avec le quotidien d’un enseignant-chercheur. L’IUF offre cette fantastique opportunité de consacrer plus de temps à sa recherche, mais surtout, de prendre un peu de hauteur pour voir plus loin. Ce moment est venu pour moi. Je suis reconnaissante que cette opportunité me soit offerte, et enthousiaste à l’idée des cinq années qui viennent.
Tanguy Bernard est professeur d’économie à l’université de Bordeaux, directeur du laboratoire Bordeaux sciences économiques (BSE – unité CNRS, INRAE et université de Bordeaux), et co-porteur de la plateforme de recherche IPORA. Ses recherches portent sur la pauvreté et la sécurité alimentaire en Afrique, et visent à l’information et l’amélioration des politiques publiques nationales et internationales dans ces domaines. Ses travaux combinent observation qualitative de terrain, théorie économique et tests empiriques mobilisant des données de grande ampleur. Avant de rejoindre l’université de Bordeaux, il était tour à tour chercheur à l’International Food Policy Research Institute basé en Éthiopie puis au Sénégal, et chargé de recherche à l’Agence Française de Développement.
Son projet s’intéresse aux dysfonctionnements des marchés auxquels font face les exploitations agricoles familiales en Afrique, un enjeu majeur pour la sécurité alimentaire sur le continent. En association avec des institutions publiques locales, ce projet vise à étendre les connaissances actuelles et contribuer à la conception et l’évaluation d’approches innovantes permettant d’améliorer les revenus des producteurs en valorisant la qualité sanitaire, sociale et environnementale de leurs produits.
Cette nomination à l’IUF reconnait la pertinence des travaux que nous développons en équipe, au sein du Grand programme de recherche IPORA associant à l’université de Bordeaux trois grandes universités en Éthiopie, en Côte d’Ivoire et au Maroc. La délégation de l’IUF et la plateforme de recherche IPORA m’offrent un environnement de travail exceptionnel pour mener des recherches qui contribueront, j’espère, à l’amélioration des politiques de lutte contre l’insécurité alimentaire en Afrique.
Pierre Escudé est professeur en didactique des langues et bi-plurilinguisme à l’université de Bordeaux, rattaché au Laboratoire Cultures éducation sociétés (LACES) de l’université. Il a été en charge du développement du bilinguisme français-occitan sur l’académie de Toulouse depuis la création du Concours de recrutement de professeurs des écoles (CRPE) spécial bilingue (2003). L’accès à la fonction de professeur à l’université de Bordeaux (INSPE) lui a permis de développer une formation égale sur l’académie de Bordeaux, ainsi que des relations de travail avec d’autres centres nationaux. Les aspects théoriques, didactiques, pédagogiques, mais également de politique linguistique ayant trait au bilinguisme développent des pistes concrètes de gestion de la pluralité des langues dans un espace unifié… qu’il soit celui de l’école, d’une région, de l’État-nation français, de l’Europe. Cette expertise dans le bi-plurilinguisme a amené Pierre Escudé à développer des projets européens en didactique du contact des langues – il est ainsi reconnu dans le domaine de l’intercompréhension des langues romanes – et à être invité comme chercheur en politique linguistique (récemment au Luxembourg, et en Finlande) ou comme ingénieur didacticien dans le cadre de programmes universitaires (États-Unis, Italie…).
Les langues régionales, considérées comme bloc systémique ou comme isolats spécifiques, sont le révélateur de la politique linguistique nationale. Le projet de Pierre Escudé consiste à analyser de manière synchronique et diachronique l’évolution des curricula en leur faveur, sans négliger les aspects didactiques et pédagogiques qui y sont associés. Cette analyse, comparée à celle d’autres nations européennes, permettra de comprendre ce qui s’avère être une spécificité française. Son étude portera pour finir sur les textes littéraires, historiques et politiques formalisant les différents modes de gestion idéologique de la tension entre l’indivisibilité de l’État-nation et la réalité des différences internes que révèlent les langues régionales. Comment se dit, comment se transmet la nation française ?
La délégation à l’IUF légitime l’intérêt d’un projet de recherche sur un domaine si souvent mésestimé. C’est une chance extraordinaire que de pouvoir se consacrer sur le temps long aux aspects les plus précis d’une réalité linguistique et didactique – le bilinguisme – qui touche aussi à des fondements politiques par un axe très singulier, angle mort des réflexions institutionnelles : comment gérer sur un espace commun des langues diverses ? L’opportunité de la délégation IUF permettra également de développer une comparaison internationale sur ces aspects.
Corine Mathonière est professeure de chimie à l'université de Bordeaux, rattachée au Centre de recherche Paul Pascal (CRPP - unité CNRS et université de Bordeaux) et a été membre junior de l’IUF en 2010. Après des études à l’université de Pierre et Marie Curie et un doctorat à l’université d’Orsay, Corine Mathonière rejoint l’université de Bordeaux pour mener ses recherches, d’abord à l’Institut de chimie de la matière condensée de Bordeaux (ICMCB - unité Bordeaux INP, CNRS et université de Bordeaux) puis au CRPP. Elle s’intéresse à la conception et la physico-chimie de matériaux moléculaires aux propriétés électroniques originales. Elle a découvert une famille de molécules dont les propriétés optiques et magnétiques sont contrôlées par un transfert d’électron déclenché par la température ou par la lumière.
En utilisant les versatilités de la chimie de coordination et des fluides supercritiques, Corine Mathonière vise aujourd’hui à concevoir et étudier de nouveaux matériaux de coordination polyfonctionnels à partir d’une ingénierie brique-à-brique à l’aide de la technologie des fluides supercritiques. Cette nouvelle approche permettrait de réaliser des synthèses innovantes de matériaux moléculaires, avec des retombées attendues dans les domaines en plein essor tels que le stockage d’information, la spintronique, et la capture des gaz dont le CO2.
Ma nomination à l'IUF est une reconnaissance de mes travaux et une opportunité de développer des projets de recherche novateurs. Avec ces projets et mon parcours, j’espère inspirer de jeunes chercheurs, et particulièrement des jeunes femmes, à persévérer et à viser l'excellence dans leur carrière scientifique.
Marius Tucsnak a commencé sa carrière de chercheur à Bucarest, en Roumanie. Il a ensuite suivi un programme de doctorat à Orléans, France, de 1990 à 1992. En 1997, il a été embauché comme professeur à l'université Henri Poincaré de Nancy, France, poste qu’il a occupé jusqu'en 2015. Depuis septembre 2015, il est professeur de mathématiques à l'université de Bordeaux, rattaché à l’Institut de mathématiques de Bordeaux (IMB – unité CNRS et université de Bordeaux). Il a obtenu en 2018 le prix Spiru Haret de l’Académie Roumaine et il a été conférencier invité au prestigieux Congrès International des Mathématiciens (ICM) en 2022. Il a déjà été membre senior de l'IUF en 2012.
Le projet comporte trois axes majeurs. Le premier vise à proposer une nouvelle théorie de l'atteignabilité pour les systèmes de dimension infinie, en mettant l'accent sur de nouvelles connexions avec l'analyse complexe pour les systèmes paraboliques. Les deuxième et troisième axes visent à développer l'analyse et le contrôle pour deux classes de systèmes décrivant des interactions fluide-structure, avec des applications potentielles aux systèmes émergents de production d'énergie. Les structures considérées seront soit immergées, soit flottantes à la surface libre du fluide.
Une deuxième nomination comme membre de l’IUF est un grand honneur et une grande opportunité pour donner continuité et force à mon activité de recherche. Mes objectifs sur 5 ans sont de contribuer d’une manière importante à la transformation du contrôle des système en dimension infinie en une discipline pleinement reconnu dans la communauté mathématique et en ingénierie et d’établir des connexions nouvelles avec l’analyse complexe, l’analyse fonctionnelle et les EDP provenant de la mécanique des fluides.
Ali Zolghadri est professeur d'automatique à l'université de Bordeaux. Il effectue ses recherches au laboratoire Intégration du matériau au système (IMS – unité associée Bordeaux INP, CNRS et université de Bordeaux). Il a obtenu son doctorat en 1992 et a fait toute sa carrière à l'université de Bordeaux (voir ici). En 2016, il a reçu la médaille de l'Innovation du CNRS, qui distingue, toutes disciplines confondues, “des personnalités dont les recherches exceptionnelles ont un impact significatif sur les plans technologique, économique, thérapeutique et sociétal”. Il est le premier chercheur en France, dans sa discipline, à avoir été honoré par ce prix.
Ali Zolghadri s'intéresse aux méthodes et solutions algorithmiques visant à améliorer l'autonomie opérationnelle des systèmes dynamiques complexes de nature cyber-physique, avec des applications dans les domaines aérospatial et aéronautique. Son projet porte sur une méthodologie innovante à base de modèles/données, pour développer une solution de contrôle et de surveillance robuste, évolutive et centrée sur l'humain. Ce projet pourrait entraîner une percée conceptuelle, ouvrant ainsi de nouvelles perspectives dans un large éventail d'applications humain-cyber-physiques, telles que la prochaine génération de systèmes critiques de gestion de vol.
Je suis à la fois très honoré et sincèrement reconnaissant envers l'IUF, qui me donne l'opportunité de poursuivre mes recherches dans des conditions particulièrement favorables. Je m'efforcerai de mériter pleinement la confiance qui m'est accordée.