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Retour sur l’EHU Euskampus Bordeaux Eguna 2024

Mise à jour le :

Les 14 et 15 octobre 2024, l’université de Bordeaux a accueilli la 10e rencontre annuelle de la communauté transfrontalière Euskampus. Cet événement était l’occasion de célébrer le dixième anniversaire de la signature de l’accord-cadre entre les universités de Bordeaux et du Pays Basque, en présence d’Imanol Pradales, président du gouvernement basque.

Photo : Photo de groupe des participants de l'EHU Euskampus Eguna Bordeaux 2024 © Gautier Dufau
Photo de groupe des participants de l'EHU Euskampus Eguna Bordeaux 2024 © Gautier Dufau

L'EHU Euskampus Bordeaux Eguna permet chaque année de partager, de donner de la visibilité et de valoriser l’ensemble des projets et collaborations développés dans le cadre de l'alliance stratégique entre l'université de Bordeaux, l'Université du Pays Basque (UPV/EHU), le Donostia International Physics Center (DIPC), TECNALIA Research & Innovation et Euskampus Fundazioa, ainsi qu'avec leurs partenaires associés.

Cette rencontre annuelle emblématique réunit des étudiants (licence, master, doctorat) et des représentants d’organisations non universitaires du Pays Basque et de Nouvelle-Aquitaine, impliquées dans les dynamiques transfrontalières. Elle offre à la communauté Euskampus un espace de réflexion et de travail partagé, favorisant la cohésion sociale, multiculturelle, multilingue et transdisciplinaire.

Imanol Pradales, président du gouvernement basque © Gautier Dufau
Imanol Pradales, président du gouvernement basque © Gautier Dufau

La première journée a été l'occasion de (re)découvrir les multiples collaborations entre les établissements, en matière de recherche, de formation, d’engagement territorial et d’internationalisation. La révélation d’un nouveau Laboratoire Transfrontalier Commun (LTC) en neurosciences, CannaMETHd, porté par Susana Mato de l'Université du Pays Basque (UPV/EHU) et Giovanni Marsicano (université de Bordeaux), a été un moment fort de ce moment d’ouverture. Ce nouveau LTC s’attachera à décrypter les mécanismes par lesquels les récepteurs cannabinoïdes CB₁ modulent le métabolisme des astrocytes et des oligodendrocytes et leurs implications potentielles dans la sclérose en plaques, l'autisme et le glioblastome.

Giovanni Marsicano (université de Bordeaux) et Susana Mato de l'université du Pays Basque présentaient leur LTC CannaMETHd. © Gautier Dufau
Giovanni Marsicano (université de Bordeaux) et Susana Mato de l'université du Pays Basque présentaient leur LTC CannaMETHd. © Gautier Dufau

Il s’ajoute aux sept LTC déjà existants, ainsi qu'aux seize (dont cinq nouveaux en 2024) projets LTC incubator qui composent le réseau LTC Sarea, soutenu par le gouvernement basque depuis 2021. Ces LTC et les incubateurs LTC couvrent des sujets variés tels que la physique et la chimie à l'échelle nanométrique, les mathématiques appliquées, la fabrication avancée durable, les matériaux cimentaires à haute performance, les maladies neurodégénératives et leurs comorbidités, la photonique ou encore la pollution marine.

Cette journée a aussi mis en lumière l’importance des actions menées conjointement par l’université de Bordeaux et l’UPV/EHU pour renforcer l'employabilité et l’entrepreneuriat de leurs étudiants dans la zone transfrontalière. Cet axe constitue l'une des priorités pour Euskampus et fera l’objet d’une feuille de route commune.

Enfin, une rétrospective interactive des dix dernières années a permis d’illustrer la richesse de la coopération transfrontalière. Certains projets emblématiques ont présentés par les anciens recteurs ou présidents Iñaki Gorizelaia, Nekane Balluerka et Manuel Tuñon de Lara.

La journée du mardi 15 octobre a été rythmée par des présentations de projets dans le cadre de « Ma traversée à bord du Campus Euskampus Bordeaux en 173 secondes MT173 ». Il s’agissait, pour les participants sélectionnés, de présenter en 173 secondes (la distance entre Bordeaux et Bilbao en milles nautiques) le projet ou l’initiative qu'ils développent dans le cadre des collaborations Euskampus.

Deux initiatives, de part et d’autre de la frontière, ont illustré la fécondité des liens entre université et territoire : Basque Quantum - BasQ au Pays Basque et, en France, le centre d’innovation Naquidis en Nouvelle-Aquitaine. Ce dernier soutient le développement de projets de recherche en technologies quantiques de haut niveau, d’applications innovantes et de solutions technologiques, dans les domaines des capteurs quantiques, de la communication et de l’informatique quantique, et de la « supply chain » quantique. Il est issu d’un vaste consortium comprenant, outre l’université de Bordeaux, l’Institut d’Optique Graduate School, l’Université de Limoges (XLIM et IRCER), le CNRS, le pôle de compétitivité ALPHA – Route des Lasers & des Hyperfréquences et la Région Nouvelle-Aquitaine. Son pilotage scientifique est assuré par un comité scientifique présidé par le physicien Prix Nobel Alain Aspect et composé de personnalités de renommée internationale.

La mission ONKO-ON a également été présentée au public pour la première fois. Cette initiative collaborative, soutenue par la Fondation Euskampus, vise à améliorer la qualité de vie des personnes vivant avec le cancer, grâce à une collaboration étroite entre les universités, les centres de recherche, les patients, les entités sociales et les administrations publiques responsables de la santé et de l’action sociale.

Enfin, un projet de réseau interdisciplinaire dédié à l’impact du genre sur la santé, au sein de l’alliance européenne ENLIGHT, a été présenté par Marta Avalos (Bordeaux Population Health, université de Bordeaux). Ce réseau, nommé IMPULSE, aura pour but de promouvoir l'intégration des facteurs de sexe et de genre dans la recherche, l’éducation, la pratique médicale et les politiques de santé. Il visera, en particulier, à rendre visibles et à corriger les biais de genre scientifiquement identifiés dans ces domaines.

Connecter et co-créer pour le bien commun

La mission d’Euskampus est d’initier, de catalyser et de diriger des processus de connexion et de co-création :
- qui génèrent des dynamiques et des programmes innovants coopératifs
- dans l’enseignement supérieur, la recherche et le transfert de connaissances
- afin d’apporter et de promouvoir des réponses conjointes aux défis scientifiques, technologiques et culturels ayant un fort impact social.

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