• Recherche
  • Formation
  • International

«Renforcer et développer nos partenariats internationaux»

Mise à jour le :

Une délégation de l’université de Bordeaux est en mission jusqu’au 10 octobre au Japon, pays dans lequel l’établissement collabore avec des partenaires historiques. À l’occasion de cette visite, Laurent Servant, vice-président en charge des réseaux internationaux et François-Xavier Mortreuil, directeur des relations internationales, font le point sur la stratégie de l’université de Bordeaux en matière de collaboration internationale.

Photo : Université de Kyoto, Japon © Kyoto university
Université de Kyoto, Japon © Kyoto university

Certaines universités japonaises sont des partenaires de longue date pour l’université de Bordeaux. Quels sont les enjeux de cette mission ?

Laurent Servant : Notre objectif est de réaffirmer le positionnement de l’université de Bordeaux parmi les grands acteurs des relations académiques et scientifiques franco-japonaises. Cela se joue à plusieurs niveaux. Cette mission sera notamment l’occasion pour notre président Dean Lewis de participer au STS Forum à Kyoto (forum Science et Technologie dans la Société), une sorte de « Davos » de la science rassemblant les leaders mondiaux des sciences et technologies pour évoquer et discuter des grandes questions et défis des sciences et technologies « traversant » la société. Par notre présence, nous souhaitons faire connaitre l’identité et les forces de notre université à des personnalités éminentes du monde académique, industriels et membres de la société civile internationale.
Nous participerons également à l’évènement qu’organise le CNRS à Tokyo pour célébrer le 50ème anniversaire de ses collaborations avec le Japon. Notre président est invité à participer à une table ronde et aura l’opportunité de faire le bilan de nos actions communes avec le Japon, de présenter la vision de l’université de Bordeaux et d’envisager de nouvelles perspectives.

François-Xavier Mortreuil : L’université de Bordeaux est le 4ème partenaire universitaire français du Japon juste derrière Paris Saclay, Paris Cité et Sorbonne Université. Nous collaborons plus spécifiquement avec les universités de Kyoto, Tokyo et de Tsukuba avec laquelle nous partageons deux doubles diplômes.
Nous disposons d’une collaboration scientifique de très haut niveau, notamment à travers notre implication dans des Laboratoires Internationaux (LIA) et des projets du CNRS, et nous souhaitons développer davantage la mobilité étudiante et doctorante.
Les universités japonaises souvent prestigieuses n’accordent que quelques places à leurs partenaires académiques internationaux. Cette visite est l’occasion de rencontrer les présidents de différentes universités japonaises et de les sensibiliser sur cette question importante. Nous profiterons aussi de notre présence sur place pour approfondir les liens avec nos partenaires, condition sine qua non pour développer de nouveaux accords d’échange et de collaboration.

L’université de Bordeaux compte un grand nombre d’universités partenaires dans le monde. Quelle est la stratégie mise en place pour entretenir et développer ces collaborations ?

François-Xavier Mortreuil : L’université de Bordeaux est membre de l’Alliance européenne Enlight au sein de laquelle elle bénéficie de relations privilégiées. Nous disposons par ailleurs d’environ 240 partenaires à travers le monde et développons avec eux des collaborations variées. Sept de ces partenaires, dans l’UE, au Japon, au Canada et aux USA, sont qualifiés de stratégiques car nous développons ensemble des actions sur du moyen et long terme.

Laurent Servant : L’université de Bordeaux vient de fêter ses 10 ans : elle a su développer de nombreux partenariats avec des institutions académiques internationales, en tentant d’associer, le plus souvent possible, les aspects recherche/innovation et formation afin d’en assurer la pérennité. Souvent, les collaborations internationales débutent à partir de contacts individuels, et notre rôle est de les « hisser » à un niveau institutionnel, pour qu’elles évoluent et profitent à l’ensemble de nos communautés en atteignant une taille critique qui permette d’envisager des actions pluridisciplinaires à fort impact.
L’environnement international est très compétitif : il est important de rester attentif à de nouveaux partenariats possibles, à fort impact potentiel, notamment avec des établissements du Sud global, du Brésil, d’Inde ou d’Afrique. Les universités sont en concurrence les unes avec les autres pour établir des collaborations et tenter d’offrir à leurs étudiants les mobilités qui correspondent à leurs projets et favoriseront leur insertion professionnelle ultérieure. Nous devons utiliser tous les leviers et tous nos atouts pour faire connaitre l’université de Bordeaux et convaincre nos futurs partenaires de travailler avec nous.
Pour cette raison, il est important de se rendre sur place, d’organiser des visites, de rencontrer les responsables des universités et centres de recherche pour « incarner » les partenariats que nous voulons créer.

François-Xavier Mortreuil : Afin d’affirmer notre présence à l’échelle internationale, nous devons diversifier nos collaborations pour avoir plus d’impact. Nous souhaitons construire de nouveaux partenariats équilibrés et à fort potentiel, permettant d’envisager la mobilité de nos communautés étudiante, enseignante et du personnel ainsi que la création potentielle de nouveaux diplômes conjoints, cotutelles de thèses et projets scientifiques. Pour attirer de nouveaux étudiants et chercheurs internationaux de ces établissements partenaires, nous devons d’abord leur faire connaître l’université de Bordeaux et mettre en avant nos forces, à savoir l’excellence de notre recherche et la pluridisciplinarité de notre offre de formation, notre cadre de vie, nos campus… sans oublier l’existence du bureau d’accueil des chercheurs internationaux (BACI), structure assez unique en France et très appréciée des chercheurs étrangers.

Laurent Servant © Arthur Pequin

L’environnement international est très compétitif : il est important de rester attentif à de nouveaux partenariats possibles, à fort impact potentiel, notamment avec des établissements du Sud global, du Brésil, d’Inde ou d’Afrique.

Laurent Servant, vice-président en charge des réseaux internationaux de l'université de Bordeaux

Quelles sont les prochaines étapes ?

François-Xavier Mortreuil : Aujourd’hui, il faut acquérir une vision précise de l’état de nos partenariats : pourquoi on les construit, dans quel objectif, pour quelles communautés. Nous sommes en train d’établir une cartographie de l’ensemble de nos collaborations à l’international. Nous « qualifierons » ensuite chaque partenaire, ceux qui sont clés et stratégiques et ceux qui pourraient le devenir. Cette étude nous aidera à étudier comment accroître l’impact de nos actions à l’international.
C’est un travail de longue haleine, mais indispensable.

Laurent Servant : Concrètement et à court terme, nous envisageons par exemple d’être davantage présents sur les salons internationaux. Participer activement à ce type d’évènements permet d’aller à la rencontre des acteurs, qu’ils soient de potentiels établissements partenaires ou des étudiants. Nous devons faire connaitre l’université de Bordeaux, ses forces et ses valeurs, être visibles et attractifs.

Direction des relations internationales

La Direction des relations internationales a pour mission de développer les coopérations bilatérales et multilatérales, de mettre en place les mobilités étudiantes et d'accompagner les projets de recherche internationaux.

Découvrez ses missions