L’université de Bordeaux se distingue au classement INPI des déposants de brevets

Comme chaque année, l’INPI a dévoilé fin avril son classement des 50 premiers déposants de brevets en France durant l’année 2023. La recherche publique y figure en bonne place, représentant 20% du classement. L’université de Bordeaux arrive en deuxième position des universités et en cinquième position des établissements de l’enseignement supérieur et de la recherche - derrière le Commissariat à l’énergie atomique (CEA), le CNRS, IFP Énergies nouvelles et l’université Grenoble Alpes, et devant l’Inserm, l’université Claude Bernard Lyon 1 et Bordeaux INP.

Bien que le détail des 46 demandes de brevets déposées par l’université de Bordeaux en 2023 ne puisse être révélé, en raison d’une période obligatoire de confidentialité de 18 mois, ce palmarès témoigne des moyens concrets mis en place par l’établissement pour favoriser l'émergence de l'innovation.

Pour Antoine Bouteilly, directeur de la Direction du développement par l’innovation, l’entrepreneuriat et le lien avec les acteurs sociaux-économiques (DIESE), « ce classement démontre que la stratégie de l’établissement est efficace. Nos chercheuses et nos chercheurs développent chaque jour de nouveaux savoirs et des résultats innovants. Avec les autres établissements du site et les filiales de valorisation, nous les accompagnons au mieux dans leur démarche d’innovation. Les deux grands programmes InnovationS et Pôle universitaire d’innovation, dont l’université est cheffe de file, nous donnent de nouveaux moyens à hauteur de nos ambitions et de l’inventivité de notre communauté scientifique. Nous observons également les retombées positives de la mise en place de différents dispositifs incitatifs comme la prime au brevet, qui récompense les chercheurs pour leurs efforts. Il est essentiel de maintenir et même d’intensifier cette dynamique positive. »

Antoine Bouteilly rappelle par ailleurs que figurent, parmi les dispositifs mis en œuvre sur le campus bordelais, la prématuration, la maturation, les actions de sensibilisation et les incitations au partenariat public-privé. Il souligne l’importance de la collaboration avec Aquitaine Science Transfert (AST), la filiale de l’université depuis déjà 10 ans. Cette structure assure un accompagnement aux chercheurs et enseignants-chercheurs dans la détection, la protection, la maturation et le transfert des résultats valorisables vers le monde socio-économique, que le brevet facilite. « Le brevet est une étape importante dans notre parcours d'innovation. Et nous visons à continuer d’être, comme depuis six ans, sur le podium des universités qui déposent le plus. Mais, si le brevet est un instrument juridique particulièrement adapté à la valorisation de certains types de résultats, il n’est pas le seul véhicule pour transférer les résultats de nos laboratoires vers le monde socio-économique. Notre ambition va au-delà. Nous sommes engagés à maximiser l'impact de nos découvertes en les transférant efficacement pour la population et nous avons d’autres instruments pour cela. Tous les chercheurs et tous les étudiants qui innovent doivent être accompagnés. Les acteurs du consortium du Pôle universitaire d’innovation s’organisent pour simplifier et améliorer cet accompagnement, conclut-il. »