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Mise à jour le : 14/01/2025
La Direction des archives universitaires met en valeur le parcours et les réalisations de professeurs et médecins qui, à travers leurs innovations médicales, leur engagement social ou leurs distinctions prestigieuses, ont marqué durablement l’histoire de leur discipline et celle de l’université de Bordeaux.
La fin du XIXe siècle est marquée par une série de découvertes scientifiques de premier ordre dont les impacts retentissent encore sur nous aujourd’hui. En 1895, le rayon X est découvert par le physicien allemand Wilhelm Röntgen, puis en 1898, c’est au tour de Marie Curie de découvrir le radium. Le couple Curie soupçonne rapidement le potentiel immense de sa découverte et décide de ne pas poser de brevet dessus afin qu’elle bénéficie au plus grand nombre. Les utilisations médicales ne tardent pas, et c’est dans le domaine de la cancérologie qu’elles sont les plus fécondes. À Bordeaux, c’est le professeur Jean-Alban Bergonié (1857-1925), docteur en médecine et titulaire de la chaire de physique de l'université, qui se saisit du sujet. C’est ainsi qu’il fonde en 1923 le centre régional de lutte contre le cancer à l’hôpital Saint-André, premier centre anti-cancéreux de province et ancêtre de l’Institut Bergonié que nous connaissons aujourd’hui. Malheureusement, rapidement contaminé par les rayons qu’il côtoyait quotidiennement sans protection adéquate, le professeur Bergonié dut subir plusieurs amputations au début des années 1920, jusqu’à perdre la totalité de son bras droit. Affaibli par la radiodermite et souffrant de lésions internes irréversibles, il décède le 2 janvier 1925 à Bordeaux, suscitant une très vive émotion parmi ses confrères. En France, en raison de sa dangerosité, un arrêté d’octobre 1976 a mis fin à l’utilisation du radium en oncologie.
Sous l'influence d'Ignace Semmelweis puis Louis Pasteur, à la fin du XIXe siècle, le courant de pensée hygiéniste connaît son apogée. Il apparaît alors indispensable aux facultés de médecine de compter parmi leurs professeurs des spécialistes de cette discipline. C’est dans ce contexte que les chaires d’hygiénisme sont créées. À Bordeaux, c’est le médecin Elzéar Alexandre Layet qui est en charge de cet enseignement. Fondateur de la Société d’hygiène publique de Bordeaux en 1881, puis de la Revue Sanitaire du Sud-Ouest, c’est une personnalité locale de l’époque, très impliquée dans la supervision de la ventilation et de l’assainissement des espaces, autant dans le monde ouvrier que dans celui de la petite enfance. Il est également membre de diverses académies de médecine, tant en France qu’à l’étranger, et officier de l’instruction publique. Les témoignages de ses collègues et de ses anciens étudiants convergent tous pour décrire son enseignement comme dynamique et concret. Ainsi, loin de n’enseigner que sur l’estrade d’un amphithéâtre, le professeur Layet agrémentait régulièrement ses cours de travaux pratiques pour le moins surprenants, trouvant souvent leur source dans des expériences de la vie quotidienne, à l’instar de cette visite à la blanchisserie, savamment présentée comme une « excursion scientifique », afin de permettre à ses étudiants d’observer concrètement l’action de la vapeur.
La Première Guerre mondiale – causant plus de 9 millions de morts et plus de 21 millions de blessés – a occasionné le développement de techniques médicales qui n’étaient auparavant qu’à leurs balbutiements. C’est le cas notamment de la stomatologie et, plus précisément, de la chirurgie maxillo-faciale réparatrice et plastique, qui devint une spécialité médicale à part entière au milieu d’un conflit où grenades et obus détruisirent les visages des soldats, restés dans l’Histoire sous le nom évocateur de « gueules cassées ». À Bordeaux, l’hôpital temporaire de Talence ouvre un service spécialisé dès le début du conflit, en août 1914, en faisant l’un des plus novateurs du pays - il n’en existe alors qu’aux hôpitaux de Lariboisière, du Val-de-Grâce et de Lyon. Dirigé par le docteur Cavalié, agrégé de médecine à l’université de Bordeaux, le service soigne plusieurs centaines de soldats défigurés au cours du conflit, que ce soit par des techniques de greffes, de chirurgie ou même de prothèses. Malgré le traumatisme, nombre de soldats retrouvent, grâce à ces nouvelles techniques, une apparence proche de celle qu’ils avaient avant leur blessure au front.
Si aujourd’hui son nom est célèbre parce qu’un hôpital de Villenave-d'Ornon porte son nom, saviez-vous que sa renommée lui vient d’avoir été le précurseur de l’évacuation sanitaire aérienne ? Lorsque la Première Guerre mondiale éclate, Robert Picqué vient tout juste d’être nommé enseignant à la faculté de médecine de Bordeaux, où il enseigne l’anatomie et l’embryologie. Ne pouvant s’engager dans l’armée pour des raisons de santé, il met néanmoins ses compétences de chirurgien au service de la Nation en devenant chef d’une unité mobile de soins, au plus près du front. Fort de cette expérience, il prend conscience de l’impact des délais de transport sur la prise en charge des blessés et envisage, une fois revenu à la vie civile, d’effectuer désormais ces transports par avion. C’est ainsi qu’avec l’aide du général Félix Marié, il obtient l’affectation de deux avions à cet effet et s’attelle à quadriller la 18e région militaire (Basses-Pyrénées, Hautes-Pyrénées, Gironde, Landes et Charente-Maritime) de 21 terrains d’atterrissage possibles. Hélas, c’est dans l’exercice de ses fonctions, alors qu’il accompagne le transport d’une blessée pour une opération d’urgence, qu’il trouve la mort le 1er juin 1927. Après s’être hissé en dehors de la cabine de son avion en flammes, il fait une chute mortelle de 80 mètres au-dessus de la forêt de Marcheprime, avant que son pilote ne parvienne à effectuer un atterrissage d’urgence. L’appel à souscription que vous avez sous les yeux, trouvé dans le dossier de Clément Sigalas, alors doyen de la faculté mixte de médecine et de pharmacie, atteste de l’admiration portée au docteur Robert Picqué par ses pairs.
Barthélémy de Nabias (1860-1908) fut professeur à la faculté de médecine de Bordeaux ainsi que doyen à partir de 1898. En 1904, alors qu’il est sur le point d’être réélu doyen, il décline le poste, le trouvant trop chronophage, car il souhaite désormais se consacrer pleinement à ses recherches médicales ainsi qu’aux enseignements qu’il dirige. C’est précisément cette implication dévouée à l’enseignement qui lui a valu d’être nommé officier de l’instruction publique dès juillet 1898. Créé en 1808 par Napoléon Ier, cet ordre honorifique était initialement réservé aux membres éminents des universités, qui portaient l’insigne lorsqu’ils revêtaient leurs habits de cérémonie, comme c’est ici le cas sur cette photographie datant de 1906. Sur le côté gauche de sa poitrine, nous distinguons en effet la décoration composée d’une double palme suspendue à un ruban de soie. Autrefois brodée directement en fil d’or ou d’argent selon le grade, la médaille devient métallique à partir de la seconde moitié du XIXe siècle, et c’est ce second modèle que nous pouvons voir sur la photographie.
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